Le Prolapsus: Causes, Symptômes et Solutions

Les prolapsus génitaux et l’incontinence urinaire sont deux pathologies différentes, parfois associées. Elles peuvent être prises en charge par un gynécologue ou un urologue. On parle souvent de troubles de la statique pelvienne.

Elles touchent de très nombreuses femmes, notamment à partir de la ménopause.

Qu’est-ce qu’un prolapsus ?

Le prolapsus, fréquent chez les femmes, est une condition médicale caractérisée par le déplacement ou la descente d’organes pelviens de leur position normale. Il survient souvent après des accouchements difficiles, avec l’affaiblissement des muscles  pelviens et du tissu conjonctif. Les organes tels que l’utérus, la vessie ou le rectum peuvent provoquer un prolapsus, entraînant divers symptômes. Les signes courants incluent une sensation de pesanteur pelvienne, des douleurs lombaires, des troubles urinaires ou intestinaux et parfois des saignements. 

Plusieurs facteurs de risque contribuent au prolapsus, notamment l’âge, la grossesse, les efforts physiques intenses et la génétique.

 

Le traitement du prolapsus dépend de sa gravité et des symptômes associés. Les options vont de la rééducation musculaire et des exercices du muscle du plancher pelvien à la chirurgie. Une prise en charge précoce et une compréhension approfondie de la condition permettent de minimiser les complications et d’améliorer la qualité de vie des femmes affectées. Un suivi médical régulier est essentiel pour évaluer l’évolution du prolapsus et adapter le plan de traitement en conséquence.

 

Qu’est-ce-que les troubles de statique pelvienne ?

A mi-chemin entre l’urologie et la gynécologique, la pelvi-périnéologie traite les troubles de la statique pelvienne, c’est à dire l’incontinence urinaire et le prolapsus génital. Leur prise en charge est le plus souvent multi disciplinaire (urologue, gynécologue, radiologue, kinésithérapeute, etc…).

Quels sont les types d’incontinence urinaire ?

Il existe plusieurs types d’incontinence : l’incontinence d’ effort (lors des efforts de toux, de rire) et l’incontinence urinaire par urgenturie (envies soudaines, extrêmement pressantes d’uriner), s’intégrant souvent dans un syndrome d’hyperactivité vésicale. Parfois, ces deux types peuvent être associés, on parle alors d’incontinence urinaire mixte.

Ces symptômes évoluent au gré de la vie des femmes, notamment après un accouchement ou au moment de la ménopause. Peu de femmes osent consulter alors que de nombreuses solutions, adaptées à chacune, médicales ou chirurgicales, existent.

Ces solutions peuvent impliquer en plus de l’urologue, le gynécologue médical en cas de troubles liés à la ménopause, le kinésithérapeute, etc.

 

Quels sont les traitements de l’incontinence urinaire féminine ?

Le type de traitement dépend en priorité de l’importance de la gêne et du type d’incontinence urinaire.

De manière très schématique, l’incontinence urinaire d’effort est traitée par de la rééducation périnéale et, en cas d’échec, par une intervention chirurgicale (le plus souvent impliquant la pose d’une bandelette sous urétrale). L’incontinence urinaire par urgenturie est traitée en première intention par de la rééducation et, en cas d’échec, par des médicaments (anticholinergiques). Dans la réalité, cela est moins caricatural et parfois bien plus complexe.

 Une prise en charge personnalisée est nécessaire, tenant compte des antécédents de la patiente, de son âge, de son statut hormonal, de son activité, des traitements déjà mis en place etc. Parfois, certaines décisions thérapeutiques sont prises en réunion pluri-disciplinaire (RCP) impliquant urologues, gynécologues, rééducateurs, radiologues etc.

Quoi qu’il en soit, dans la plupart des situations, la rééducation périnéale spécialisée sera la première étape.

Qu’appelle-t-on prolapsus génital ?

Cela concerne jusqu’à 20% des femmes ménopausées, à des degrés divers.

Le prolapsus, plus communément appelé ” descente d’organe” correspond à la descente progressive des éléments contenus dans le petit bassin (vessie, utérus et/ou rectum) qui s’extériorisent par le vagin avec des sensations de gênes, de pesanteurs pelviennes. Cela correspond à une hernie d’un ou plusieurs organes du petit bassin au travers de l’orifice vaginal.

Quelles sont les solutions thérapeutiques en cas de prolapsus génital ?

Schématiquement, elles sont au nombre de 3 :

Solution expectative : ne rien faire

En cas de prolapsus peu voire non gênant, il est tout à fait possible de ne rien faire ! Lors de la première consultation pour prolapsus génital, le médecin prend du temps pour évaluer au mieux la gêne et proposer une prise en charge adaptée aux symptômes. Après vérification de l’absence de trouble de la vidange de la vessie qui risquerait de nuire au fonctionnement des reins, il est possible de proposer de ne pas traiter le prolapsus génital si la patiente n’est pas demandeuse. 

Il est utile de préciser que tout prolapsus n’est pas condamné à se dégrader, certains prolapsus peuvent rester stables et asymptomatiques pendant de très nombreuses années.

Prolapsus, traitement médical

Cela repose essentiellement sur la rééducation périnéale et sur le port de pessaires. Les pessaires sont des dispositifs intra vaginaux efficaces pour empêcher le prolapsus de s’extérioriser. Ils apportent un vrai confort aux patientes qui reprennent alors leurs activités. Il en existe plusieurs formes, plusieurs tailles. 

Certains sont adaptés à la mise en place et au retrait par la patiente elle-même, d’autres sont laissés en place en permanence et uniquement gérés par le soignant (médecin ou rééducateur).

Prolapsus, traitement chirurgical

Les techniques chirurgicales sont nombreuses. On distingue deux grands types : les chirurgies effectuées par voie vaginale (toutes les cicatrices sont dans le vagin) et les chirurgies effectuées par voie haute. Ces dernières sont la plupart du temps effectuées par coelioscopie (robot assistée ou non) et impliquent le plus souvent la pose d’une prothèse.

Comment le médecin décide du type de traitement d’un prolapsus génital ?

En discutant avec la patiente ! En effet, le type de traitement dépend du type de prolapsus, des antécédents de la patiente, de l’âge, de l’activité physique, de l’activité sexuelle, des éventuels traitements déjà mis en œuvre auparavant etc.

Des examens peuvent être nécessaires : une échographie ou une IRM spécifique (déféco-IRM) qui pourra aider à cartographier au mieux les descentes d’organes, un bilan uro-dynamique , etc.

Mais en priorité, ce qui permet de décider du type de traitement, c’est l’importance de la gêne de la patiente et le souhait de la patiente de s’orienter plutôt vers telle ou telle thérapeutique, en tenant compte de ses avantages, de ses inconvénients et de ses risques éventuels. Le rôle du médecin et/ou du rééducateur est aussi d’aider la patiente pour prendre la décision qui lui conviendra le mieux.

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