Infertilité
L’infertilité se définit par l’absence de survenue de grossesse chez un couple hétérosexuel au bout d’un an de tentative de conception. Elle concerne un couple sur sept.
En cas d’infertilité, la réalisation d’un bilan complet est indiqué. C’est à dire que les paramètres de la fertilité du couple doivent être évalués

Quand peut-on parler d’infertilité ?
L’infertilité se définit par l’absence de survenue de grossesse chez un couple hétérosexuel au bout d’un an de tentative de conception. Elle concerne un couple sur sept.
En cas d’infertilité, la réalisation d’un bilan complet est indiquée. Ce bilan comprend plusieurs examens à effectuer par les deux partenaires afin d’évaluer les paramètres de la fertilité du couple. Ces examens sont prescrits lors de la première consultation d’infertilité du couple à laquelle les deux membres du couple doivent impérativement assister.
Chez les patientes de plus de 38 ans ou chez les patientes présentant une endométriose importante, il peut être discuté de réaliser ce bilan au bout de 6 mois de tentatives de conception sans succès.
Quelles sont les premières étapes de la prise en charge ?
La deuxième consultation d’infertilité permet d’établir un éventuel diagnostic et de poser l’indication d’une technique d’assistance médicale à la procréation (AMP).
Une prise en charge en AMP ne garantit malheureusement pas l’obtention d’une grossesse.
Le parcours des couples peut être éprouvant. Des informations claires et un bon accompagnement (parfois avec l’aide de psychologues) sont nécessaires à un meilleur vécu de la prise en charge.
Quelles sont les techniques d’assistance médicale à la procréation ?
Les inductions d’ovulation simples (IS) consistent à provoquer l’ovulation d’un ou deux follicules matures suivie de rapports sexuels programmés. Elles sont réalisées lorsque la seule anomalie retrouvée est une dysovulation (absence d’ovulation régulière).
Les inductions d’ovulation peuvent être suivies d’insémination intra-utérine de sperme (IIU). Cela signifie qu’une préparation de sperme (réalisée au laboratoire de Biologie de la Reproduction) sera déposée à l’intérieur de l’utérus au cours d’un geste simple et indolore. Les inséminations intra-utérines ont des indications restreintes (anomalies du col de l’utérus post-chirurgicales ou congénitales, risque viral).
La technique d’AMP la plus souvent indiquée est la Fécondation in Vitro (FIV). La FIV est nécessaire en cas d’infertilité inexpliquée, d’anomalie des trompes, d’endométriose, ou d’anomalies spermatiques significatives. Celle-ci doit être réalisée en collaboration avec un laboratoire de Biologie de la Reproduction. La FIV a pour objectif l’obtention d’un ou plusieurs embryons.
C’est quoi une FIV (fécondation in vitro) ?
Cette technique se décompose de la façon suivante :
- une stimulation ovarienne dont l’objectif est d’amener à maturité plusieurs follicules,
- une ponction d’ovocytes, intervention courte, réalisée par voie vaginale, sous anesthésie locale le plus souvent, afin de récupérer les ovocytes. Monsieur réalise un recueil de sperme le même jour
- la mise en contact en milieu de culture des ovocytes et des spermatozoïdes au laboratoire (FIV). Une ICSI (intra-cytoplasmic sperm injection) peut être nécessaire. Elle correspond à l’injection d’un spermatozoïde dans chaque ovocyte récupéré. Elle est indiquée en cas d’anomalies spermatiques sévères.
- Si un embryon est obtenu, un transfert d’embryon a lieu 5 jours plus tard au cours d’un geste simple et indolore. Les éventuels embryons surnuméraires sont congelés.
Dans certains cas (polype utérin, fibromes, anomalie des trompes, etc) une intervention chirurgicale peut être nécessaire afin de corriger un facteur limitant les chances de grossesse et d’améliorer le pronostic de la prise en charge en assistance médicale à la procréation.
Dans ces situations, les décisions sont prises suite à des discussions multi disciplinaires entre le médecin de l’infertilité suivant le couple, le chirurgien gynécologue, les radiologues etc.
De la même façon, certaines anomalies spermatiques, notamment l’absence de spermatozoïde, peut nécessiter le recours à un chirurgien urologue.
L’AMP, c’est pour qui ?
En France, les traitements et actes d’AMP sont pris en charge à 100% par la CPAM jusqu’au 43 ème anniversaire de la femme (4 FIV/ICSI, 6 IS/IIU).
Avant 43 ans, la prise en charge en AMP reste une décision médicale et ne pourra être envisagée que si la réserve ovarienne (quantité d’ovocytes sur les ovaires) le permet.
En France, l’AMP est désormais ouverte aux femmes non mariées et aux couples de femmes. Il est nécessaire dans ces situations d’avoir recours au don de sperme et cette demande s’effectue auprès de CECOS (centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain).
Adresse
5 allée Arnaud Beltrame
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Téléphone
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