Chirurgie Gynécologique

La chirurgie gynécologique s’intéresse à l’appareil génital féminin : utérus, ovaires, trompes, vagin.

Certains chirurgiens gynécologues sont également compétents en chirurgie sénologique (pathologies des seins) et en pathologie concernant les troubles de statique pelvienne (prolapsus génitaux, incontinence urinaire d’effort).

 

Quels motifs peuvent amener à consulter un chirurgien gynécologue ?

– Douleurs pelviennes
– Troubles de règles (règles trop abondantes, saignements entre les règles),
– Apparition de saignements lors de la ménopause,

– Infertilité,
– Incontinence urinaire,
– Descente d’organe,
– Sensation d’une boule dans le sein
– Demande de stérilisation définitive.

Quelles sont les types de chirurgies proposées par l’équipe de l’IFEEN ?

Les chirurgies de l’endométriose, de la fertilité et des douleurs pelviennes constituent le cœur de l’activité chirurgicale de l’IFEEN.

Les chirurgiens gynécologues de l’IFEEN prennent également en charge la chirurgie des troubles des règles, des polypes utérins, des myomes,
des kystes ovariens, les demandes de stérilisation tubaire définitive, des prolapsus génitaux, des incontinences urinaires, etc…

 

Quelles pathologies peuvent être responsables de troubles des règles ?

Des troubles des règles (règles trop abondantes, saignements entre les règles) peuvent être liés, ou bien à des désordres hormonaux (fonctionnels) pris en charge par en gynécologie médicale, ou bien à des anomalies affectant la cavité utérine.
Les pathologies utérines pouvant provoquer des saignements sont les polypes utérins, les myomes et l’adénomyose. Des solutions médicales, chirurgicales conservatrices de l’utérus, non chirurgicales conservatrices de l’utérus (embolisation) et chirurgicales radicales impliquant l’ablation de l’utérus peuvent être proposées. Très rarement, un kyste ovarien peut modifier les cycles menstruels.
Les examens qui peuvent être utiles au diagnostic sont l’échographie pelvienne, l’IRM pelvienne, l’hystérosonographie (un type particulier d’échographie), l’hystéroscopie diagnostique, mais aussi certains bilans sanguins.

Comment sont pris en charge les myomes utérins ?

 Les myomes utérins (ou fibromes) sont des tumeurs bénignes de la partie musculaire de l’utérus. Ils sont extrêmement fréquents et concernent de très nombreuses femmes, mais ne sont pas toujours gênants.
Les troubles dont ils peuvent être responsables sont par exemple des saignements (règles abondantes), des douleurs, des pesanteurs, des envies fréquentes d’uriner. S’ils sont symptomatiques, des solutions existent. La bonne solution est une solution personnalisée, qui prend en compte le type de gêne, l’âge de la patiente, un éventuel désir de grossesse ultérieure, le nombre, la taille et la localisation des myomes.

L’échographie, l’IRM et l’hystéroscopie diagnostique sont des examens souvent utiles pour décider de la prise en charge la mieux adaptée.
Si la patiente n’est pas gênée, il est le plus souvent préférable de ne pas intervenir.

En particulier en cas de désir de grossesse ultérieure, les traitements peuvent avoir des conséquences qui doivent être bien évaluées avec la patiente avant de prendre une décision.
Certains traitements médicamenteux oraux ou locaux (stérilet hormonal) peuvent être utilisés. Dans certaines situations, l’ablation chirurgicale du ou des myomes (myomectomie) est une bonne option. Selon les cas, la myomectomie peut être réalisée par les voies naturelles (hystéroscopie, c’est-à-dire avec une caméra dans la cavité utérine) ou par voie haute. Dans ce dernier cas, selon la taille et le nombre des myomes, la cœlioscopie
(intervention à ventre fermé impliquant la mise en place d’une caméra dans le nombril), la cœlioscopie robot-assistée ou la laparotomie (intervention à ventre ouvert) sont les possibilités à la disposition du chirurgien. Dans certaines situations, il est possible de ne pas avoir à la chirurgie mais de priver le myome de son apport de sang : c’est ce que l’on appelle l’embolisation. Elle est réalisée par des radiologues interventionnels.

Quelle est la place de la chirurgie gynécologique dans la prise en charge d’une infertilité ?

Certaines anomalies accessibles à une solution chirurgicale peuvent diminuer la fertilité.
Il peut exister un obstacle dans la cavité utérine : un polype, un myome, une cloison utérine, etc. L’hystéroscopie opératoire est le plus souvent le bon outil chirurgical. En cas de myome(s) de taille trop importante, l’ablation peut être réalisée par cœlioscopie (robot assistée ou non) ou par laparotomie.
Parfois, ce sont les trompes qui sont affectées. Une réparation par cœlioscopie est envisageable dans certaines situations (néosalpingostomie, fimbrioplastie). Dans d’autres cas, la trompe est trop altérée (certains hydrosalpinx) et c’est paradoxalement l’ablation de la trompe qui permettra d’améliorer le pronostic de fertilité, naturelle (« à la maison »), ou dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation.
Enfin, l’endométriose peut être un facteur d’infertilité et l’ablation des lésions est dans certaines situations une très bonne option pour permettre une grossesse. Quand elle est nécessaire, l’ablation des lésions d’endométriose est réalisée le plus souvent par cœlioscopie.

Quelles sont les possibilités chirurgicales en cas de prolapsus génital (descente
d’organes) ?

Il existe deux grands cadres pour la chirurgie du prolapsus génital : la chirurgie coelioscopique et la chirurgie vaginale.
La chirurgie coelioscopique, robot-assistée ou non, permet d’opérer à ventre fermé, avec une caméra placée dans le nombril. D’autre orifices de moins de 1 cm permettent d’introduire des instruments dans le ventre afin de pouvoir effectuer l’intervention.

La chirurgie coelioscopique permet de corriger des descentes de la vessie, du rectum, du vagin et de l’utérus. Celle-ci va constituer en l’interposition d’un treillis synthétique (une prothèse) entre le vagin d’une part, et la vessie et/ou le rectum selon le type de prolapsus. Cette
prothèse est ensuite fixée sur l’utérus ou bien sur le fond du vagin et est enfin fixée à une structure ligamentaire en avant de la colonne vertébrale, au niveau d’une zone de la colonne appelée le promontoire. Cette intervention s’appelle promontofixation. Elle est la technique de référence actuellement pour la correction chirurgicale des prolapsus. A noter que l’ablation de l’utérus est rarement nécessaire pour cette intervention.


La chirurgie vaginale est effectuée quant à elle uniquement grâce à des cicatrices placées sur les parois vaginales. Les prothèses ne peuvent plus être utilisées par cette voie et ce sont des techniques de renforts et de fixation à l’aide de fils qui sont effectuées actuellement. La chirurgie vaginale permet de corriger elle aussi des descentes de la vessie, du rectum, du vagin et de l’utérus. L’ablation de l’utérus est également rarement nécessaire.
Le type de chirurgie est choisi avec la patiente en fonction du type de prolapsus, du degré de la gêne, de l’âge, des chirurgies précédemment effectuées, de la sexualité etc.

Des examens peuvent aider à la prise de décision : échographie pelvienne, déféco-IRM, bilan uro dynamique par exemple. Dans certaines situations complexes, il peut être utile d’avoir une discussion pluri-disciplinaire entre gynécologues, urologues, radiologues, rééducateurs et
psychologues. La prise en charge est toujours personnalisée, le type de chirurgie choisi avec la patiente.

Comment se passe une stérilisation tubaire ?

La stérilisation tubaire consiste à interrompre la voie de communication entre les ovaires et l’utérus. Dès lors, les spermatozoïdes et l’ovule ne pourront plus se rencontrer et il n’y aura plus de possibilité de grossesse. Cette technique est définitive.
La stérilisation tubaire est une intervention chirurgicale à part entière, elle est effectuée par cœlioscopie (une technique par les voies naturelles (hystéroscopie) a été développée mais n’est plus disponible en France). La stérilisation tubaire définitive nécessite donc une
hospitalisation (en ambulatoire le plus souvent) et une intervention chirurgicale sous anesthésie générale. Cette opération comprend la mise en place d’une caméra dans le nombril et le passage d’instruments au travers de petites cicatrices sur le ventre. Alors, le chirurgien a plusieurs possibilités pour réaliser la stérilisation définitive : ou bien sectionner les deux trompes, ou bien poser un clip chirurgical sur chacune des trompes, ou bien enlever les deux trompes. Cette dernière méthode, plus radicale, ne prend à peine plus de temps et a un très probable effet de prévention du cancer de l’ovaire : on estime en effet que 2/3 des cancers de ovaires sont liés aux trompes. Le choix entre ces techniques dépend des
habitudes du chirurgien et du choix de la patiente.

La stérilisation tubaire définitive a la particularité d’être encadrée par la loi : il existe un délai incompressible entre la première demande et la réalisation de l’intervention. Ce délai est de 4 mois.


Enfin, la contraception définitive n’est pas qu’une affaire de femmes, il existe une alternative chez l’homme : la vasectomie. Pour les patientes en couple, c’est une option à discuter. Le cas échéant, un avis auprès d’un urologue pourra être pris.

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